Atelier Aïno © 2024

Restructuration du 7-9 rue des Minimes

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  • Transformation d’un ensemble immobilier en 16 logements et locaux d’activité
  • Élogie-Siemp
  • 7-9 rue des Minimes, 75003 Paris
  • 1 291 m2
  • 3,2 M€ HT
  • Atelier Martel mandataire ; Atelier Aïno co-traitant ; EVP ingénierie, structure ; Albert & Co, thermique et environnemental ; CPC, économiste ; Complémenterre, paysagiste ; Alternative consulting, acousticien ; Idea amiante, MO amiante et plomb
  • Architecte co-traitant, mission réemploi, diagnostic PEMD
  • BBCA Rénovation ; BBC Effinergie Rénovation ; Certification BEE Ville de Paris
  • PC en cours, 2024

Ce projet de transformation d’un îlot du Marais s’inscrit dans un appel à projets plus large de la Ville de Paris pour convertir des bureaux vacants en logements. La parcelle du projet, au cœur du Marais, accueille un centre d'hébergement d'urgence temporaire, des bureaux et des archives désaffectées de l'AP-HP. Le programme envisage la reconversion de l'îlot en 17 logements et des surfaces commerciales en rez-de-chaussée.

Au fil des siècles, la parcelle s’est densifiée pour s’adapter aux différents programmes. La première construction date du XVIè s, comme maison de Guillaume Parfait, et se transforme en établissement charitable, école de jeunes filles, Centre des Mutilés après la Première Guerre Mondiale, puis dans l'usage qu'on lui connait aujourd'hui.

Notre projet vise à retrouver une forme d’îlot évidé, en dialogue avec l’espace public grâce à une façade poreuse sur la façade rue de Béarn. La création d’un porche sur rue mène ainsi à une cour végétalisée. Si les transformations sur les trois façades de l'îlot sont discrètes pour assurer une continuité avec le caractère patrimonial des bâtiments et du quartier, l’écriture architecturale des nouvelles façades intérieures est plus contemporaine.

Protégé par le Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur du Marais, le projet est soumis à l'avis de l'Architecte des Bâtiments de France. Les éléments patrimoniaux remarquables conservés et mis en valeur sont notamment : - les escaliers du 17ème et 19ème siècle, - les charpentes des toitures des bâtiments des Minimes et des Archives, - les parquets anciens, en s’appuyant sur l‘étude des diagnostics amiante et plomb - les voûtes des caves

Pour renforcer l’animation des rez-de-chaussée, les commerces s’implantent sur deux façades principales, et autour de la traversée menant à la cour d'îlot végétalisée. L'ouverture sur la rue est accentuée côté Rue de Béarn.

Enfin, le projet propose des logements confortables et de qualité, traversants ou bi-orientés. Dans les étages, deux T1 sont intercalés entre les T4 et les T3 en façade Sud. Ces petites typologies sont l’opportunité de proposer des formes d’habiter nouvelles. Ces studios pourraient être rattachés avec une plus grande typologie pour loger par exemple un aidant ou un enfant de façon indépendante, ou être partagés entre plusieurs logements pour offrir une pièce en plus, dont les coûts seraient partagés par les locataires ayant l’accès à cet appartement.

La désimperméabilisation de la cour et la création du porche permet de retrouver un rez-de-chaussée accessible depuis la rue, pour desservir tous les accès aux logements depuis la cour. En intérieur, l'accessibilité est finement travaillée, au regard des contraintes patrimoniales et structurelles de l’existant.

Le projet s’adapte aux enjeux écologiques en proposant un cœur de fraîcheur urbaine par la désimperméabilisation et la végétalisation de la cour. La démarche architecturale s’appuie sur le déjà-là et le réemploi des matériaux. Une isolation thermique par l'intérieur permettra une amélioration thermique de l’enveloppe, avec l'installation d'une chaufferie biomasse à granulé bois et d'un labyrinthe thermique pour pré-chauffer ou rafraîchir les locaux commerciaux.

Crédits des perspectives et des axonos n° 8 et 11 © Atelier Martel - Perspectives stade concours